Mario Légaré D'Octobre à Magneto

29 mai 2020

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue, Vidéo
Écrit par : Nicolas Houle

D'Octobre à Magneto

On a découvert Mario Légaré dans les années 1970, alors qu’il œuvrait au sein du groupe Octobre. Depuis, le sympathique bassiste semble avoir joué avec l’ensemble du bottin de l’Union des artistes, tant il a été actif! Nous nous sommes entretenu avec lui, question de parler des nouveaux projets sa formation, Magneto Trio, et nous en avons profité pour jeter un œil à son impressionnante trajectoire.

Mario Légaré

Le temps d'une chanson

Rencontrez le bassiste et compositeur Mario Légaré… le temps d’une chanson.

Légaré devait se produire ce printemps au Palais Montcalm avec ses complices de Magneto, à savoir le guitariste Rick Haworth et le batteur Sylvain Clavette. C’est partie remise à l’an prochain, mais c’est un mal pour un bien car les trois hommes, qu’on a aussi pu voir auprès de Ian Kelly dans la formation M. Chandler, mettent ces jours-ci la touche finale à un troisième album. Aussi, lorsqu’ils monteront sur les planches de la salle D’Youville, le 13 mars 2021, ce sera avec une bonne dose de nouveau matériel.

Voilà maintenant plus de 15 ans que Magneto fait son petit bonhomme de chemin. Les trois musiciens ayant régulièrement partagé la scène alors qu’ils jouaient avec d’autres artistes, il allait de soit qu’un jour ou l’autre, ils s’unissent pour défendre leurs propres créations…

«On se retrouvait dans la balance de son et là, comme c’est jamais trop strict, on partait sur des idées de musique ensemble, se remémore Légaré. Rick pouvait partir une idée, Sylvain un beat et moi une ligne de basse et on s’apercevait qu’il se passait quelque chose entre nous d’un peu particulier.»

D’abord programmés par le Festival d’été à titre de duo, Haworth et Légaré n’ont pas été longs à inviter Clavette à les joindre et ainsi à mettre Magneto et sa folk aérienne sur les rails, en 2005.

Mario Légaré

L'entrevue complète

Une rencontre avec Nicolas Houle, directeur de la programmation du Palais Montcalm

La décennie d’Octobre

C’est au sein du groupe Octobre, avec Pierre Flynn, Jean Dorais et Pierre Hébert, que Mario Légaré a fait ses véritables débuts professionnels, au début des années 1970. Leur proposition audacieuse, qui combinait les textes recherchés de Flynn, des musiques soignées et des interprétations virtuoses cadrait pleinement dans le rock progressif de l’époque, tout en s’en distinguant. Or quand, peu à peu, le groupe s’est essoufflé après une série d’albums relevés, Mario Légaré a amorcé une nouvelle collaboration qui se poursuit encore aujourd’hui: il a joint le Flybin Band de Michel Rivard.

«Je suis à la maison, j’ai un appel de Michel Rivard, qui venait de finir une tournée avec Beau Dommage, qui m’appelle de Paris, de chez son chum Maxime Leforestier pour m’inviter. Il me dit ‘hey Mario, je n’ai pas beaucoup de sous, mais j’aimerais ça si ça te tentait que tu viennes à Paris et on va monter des chansons. J’ai de nouvelles chansons hors Beau Dommage si ça te tente d’essayer ça!’»

Grand amateur de chansons finement ciselées, Légaré ne s’est pas fait prier. Cependant, les collaborations ne faisaient que commencer pour lui et au tournant des années 1980, il s’est retrouvé dans une toute autre aventure: il a joint l’équipe de Pied-de-Poule, à une époque où les bassistes devaient souvent rivaliser avec les claviéristes, qui assuraient la basse avec les sons synthétiques au goût du jour.

«Je crois beaucoup à ça: de ne pas hésiter de plonger dans des possibilités. On ne sait jamais où la musique peut nous mener», lance le musicien, qui garde d’excellents souvenirs de la comédie musicale.

La liste des collaborations de Légaré est longue, de Bori à Diane Dufresne, de Daniel Bélanger à Alejandra Ribeira, sans oublier Paul Piché, Laurence Jalbert, Michel Faubert ou, encore, Luce Dufault. S’il a pris son pied dans chacune des aventures, dans le lot, il y en a certainement une qui ressort du lot: celle avec Lhasa de Sela. Légaré se souvient combien il avait été conquis lorsque le musicien Yves Desrosiers l’avait approché avec les maquettes de l’album La Llorona. Il n’avait pas hésité à embarquer dans le projet de la chanteuse, qui l’a éventuellement mené autour du monde…

«Je ne remercierai jamais assez Yves de m’avoir fait découvrir cette personne sensible, qui a une âme incroyable. (…) On a commencé dans des petites places, des petits bars sur Saint-Denis [à Montréal], ça payait tout juste l’essence, mais je ne pensais jamais que ça me ferait voyager autant humainement et physiquement. On est allés à des places où je ne penserais jamais aller!»

Légaré l’admet humblement, il pratique moins son instrument qu’à ses débuts, lorsqu’il pouvait jouer de manière excessive des dizaines d’heures par jour. Or il a la passion de son instrument et des rencontres musicales l’habite toujours autant il a bien hâte de remonter sur scène, en particulier avec Magneto Trio.

«J’ai l’impression qu’on va être obligé d’avoir beaucoup de plaisir!», conclut-il, d’un sourire complice.

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