Consecration Rafael Zaldivar en 5 questions

28 février 2020

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue
Écrit par : Nicolas Houle

Rafael Zaldivar en 5 questions

Depuis son arrivée au Québec, en 2005, Rafael Zaldivar n’a pas perdu de temps. Cumulant les diplômes autant que les honneurs (prix Opus, Révélation Jazz Radio-Canada, nomination aux prix Juno), le pianiste originaire de Cuba a foulé les scènes d’ici et d’ailleurs avec ses différents projets musicaux. Sa plus récente proposition, Consecration, l’amène à revoir ses racines avec la richesse du bagage musical qu’il a accumulé, comme on pourra le voir le 7 mars, à la salle D’Youville.

Nicolas Houle : Vous avez commencé à apprendre le piano et les percussions alors que vous aviez 10 ans. Comment ces deux aspects se sont mariés dans votre jeu et dans votre musique?

Rafael Zaldivar : J’ai commencé à apprendre le piano et les percussions formellement lorsque j’avais 10 ans à l’École professionnelle des arts Luis Casas Romero, dans la ville de Camagüey, à Cuba. C’est à ce moment que ces deux aspects se sont mariés progressivement, quand j’ai eu besoin de plus d’ampleur harmonique afin d’exprimer mon univers créatif. Ensuite, le piano est devenu mon instrument principal tout au long de ma carrière.

NH : Quelle est l’idée derrière le projet Consecration?

RZ : L’idée du projet Consecration est d’inciter notre audience à renforcer nos valeurs humaines par une prise de conscience de notre rapport direct avec notre culture, notre terre, et notre spiritualité. Mes racines cubaines sont incarnées dans mon ADN et elles se manifestent à travers ma musique. La circularité rythmique syncopée, l’animation du langage corporel ainsi que les inflexions vocales épicées font partie de mes racines afro-cubaines et, par conséquent, de mon rapport direct avec l’Afrique, l’Espagne et l’Égypte.

 

 

NH : Vous vous êtes établi au Québec alors que vous aviez 22 ans. Est-ce que la distance vous a permis de revoir vos racines musicales sous un autre angle?

RZ : Évidement, oui. Malgré que je suis né dans une culture riche et variée avec 528 ans d’hybridation culturelle, la distance m’a permis de réconcilier le meilleur de l’univers culturel canadien-québécois et ma conception afro-cubaine dans une forme de réconciliation culturelle en termes d’expression musicale.

NH : Comment le projet Consecration se déploie sur scène et comment avez-vous choisi vos musiciens pour cette aventure?

RZ : Le projet se déploie en commençant avec un chant dédié à la divinité afro-cubaine Ellegua, qui est un remerciement spirituel. Ce chant est chanté par le percussionniste Amado Dedeu Gracias, gagnant d’un prix Grammy latin. Ensuite, le concert continue vers une ambiance de fusion spirituelle entre la pianistique jazz nord-américaine et la rythmique afro-cubaine. J’ai choisi les musiciens en fonction de leurs valeurs humaines. Ils sont parmi les meilleurs.

NH : Est-ce que vous songez à continuer d’explorer les différentes ramifications de la musique cubaine pour vos prochains projets ou souhaitez-vous aller ailleurs?

RZ : Je compte explorer la musique cubaine tout au long de ma vie. Elle est ma source infinie d’inspiration.

Rafael Zaldivar sera en concert à la salle D’Youville du Palais Montcalm le 7 mars 2020.

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