Renaud Paradis De la musique au théâtre

5 février 2020

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue
Écrit par : Laurent Patenaude

De la musique au théâtre

Le comédien Renaud Paradis, qu’on a connu notamment pour son rôle de Laurent Trudeau dans L’Auberge du chien noir, multiplie les collaborations avec divers ensembles musicaux. Le codirecteur général des Violons du Roy, Laurent Patenaude, l’a reçu en entrevue avant son interprétation de Tino Flautino le 8 février 2020 au Palais Montcalm.

Laurent Patenaude : Quelle place a occupé la musique dans votre formation d’artiste?

Renaud Paradis : La plus grande! En fait, au niveau scolaire, ma formation musicale a été la plus longue et la plus poussée; sur mes 13 années de scolarité, 9 ont été consacrées à la musique classique.

LP : De quels instruments avez-vous joué?

RP : Comme bien des enfants, j’ai commencé par le piano, qui est demeuré dans ma vie depuis… mais c’est le cor français qui m’a passionné durant toutes mes études. Ensuite, j’ai touché à la basse électrique, la batterie et le flugelhorn. Y’a aussi le chant que j’approfondis avec les années. J’ai d’ailleurs un souvenir impérissable de mon premier Messie au chœur symphonique avec Bernard Labadie et l’OSQ!

LP : Avez-vous, comme bien des jeunes Québécois, appris la flûte à bec à l’école?

RP : Oui! Dans les premières années du primaire…j’ai participé à ce « cauchemar sonore pour professeurs »! 

LP : Est-ce que la musique dite « classique » a une place particulière dans votre cœur? Des compositeurs, des œuvres en particulier?

RP : Je dis toujours que ma passion c’est le théâtre mais que la musique est mon grand amour, c’est dire la place qu’elle occupe dans ma vie. C’est pourquoi j’adore autant collaborer avec des ensembles comme les Violons… ça réunit tout ce que j’aime! Pour ce qui est des compositeurs, disons que de par mon instrument de prédilection, j’ai un faible pour la musique romantique et post-romantique : Strauss (les poèmes symphoniques), Mahler (en particulier la 3e symphonie), Brahms… Mais parmi mes œuvres préférées, il y a plusieurs mélodies de Schubert, le Gloria de Poulenc, les motets de Bach… ça ratisse large!

 

 

LP : Est-ce important de transmettre cette musique aux plus jeunes?

RP : C’est ESSENTIEL que les jeunes puissent surtout avoir la chance de la découvrir par le biais d’initiatives créatives comme Tino Flautino. Avec l’hyperstimulation que reçoivent (subissent) les jeunes d’aujourd’hui, je trouve important de contrecarrer cela avec des activités à échelle humaine, qui présentent les œuvres de façon ludique; je trouve que c’est une porte d’entrée formidable pour attraper la piqûre. Pour les plus vieux, la musique de film peut être une bonne façon de l’aborder, puisque beaucoup de compositeurs s’inspirent d’œuvres du répertoire classique.  

LP : Que vous inspirent l’histoire et le personnage de Tino Flautino?

RP : C’est un beau conte qui véhicule tout plein de belles valeurs : suivre sa passion, la persévérance… Tino Flautino renonce à gouverner pour faire de la musique, il suit son cœur. Ça c’est inspirant! Mais avant tout, ce concert m’inspire parce que j’aurai la chance de côtoyer un grand virtuose [le flûtiste Maurice Steger], un ensemble extraordinaire [Les Violons du Roy] et encore une fois de conjuguer les deux choses que j’aime plus que tout : raconter des histoires et faire vivre la musique classique!

> À lire également : Un virtuose de la flûte à bec parie sur la jeunesse

Renaud Paradis sera au Palais Montcalm le 8 février 2020 en compagnie de Maurice Steger, que la presse surnomme le « Paganini de la flûte à bec », et des Violons du Roy.

Les enfants de 12 ans et moins accompagnés d’un adulte peuvent assister gratuitement au concert. À voir en famille!

Un texte de Laurent Patenaude. Retour au Journal de Nicolas Houle >

 


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Crédits

Photo de Renaud Paradis © Karine Lévesque