25 mai 2020
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Le Journal de Nicolas Houle
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Écrit par : Nicolas Houle
Que serait le cinéma sans la musique, qui joue parfois un rôle aussi important que certains personnages? Les cinéastes, qu’ils signent un film d’auteur, un long métrage d’action, un drame romantique ou une comédie, s’appuient toujours sur la musique pour enrichir leurs scènes ou certaines séquences de leurs oeuvres. Et quand c’est réussi, avec des compositions originales ou une sélection éclairée de pièces existantes, les trames sonores vivent d’elles-mêmes et on se plaît à les écouter et à les réécouter. En voici la preuve, six fois plutôt qu’une.
«Peut-on faire une liste de bandes sonores sans inclure Ennio Morricone, qui figure parmi les géants du genre? Poser la question, c’est y répondre. Or laquelle choisir? The Mission? Cinema Paradiso? Il était une fois dans l’Ouest? La liste est longue, avec un nombre remarquable de propositions pertinentes. Mais celle du Bon, La Brute et le Truand reste un grand classique. L’association de Morricone avec Sergio Leone a été mémorable, tout comme le film, et cette musique l’illustre bien. De thème principal, résolument western, qui a fait école, à l’inquiétante The Desert en passant par la superbe Ecstasy of Gold et sa ligne d’arpège, précurseur du néoclassique, cette trame sonore demeure une référence absolue. D’ailleurs, de nombreux artistes y ont fait référence ou y ont pigé d’une manière ou d’une autre dans ces compositions, notamment Metallica, Dire Straits, Gorillaz et The Pogues.» — Nicolas Houle
Écouter la trame sonore de Le Bon, la Brute et le Truand sur Spotify et Apple Music.
«Les films de Quentin Tarantino sont reconnus pour la qualité de leurs trames sonores et son film le plus populaire, Pulp Fiction, n’échappe pas à cette règle. Le réalisateur trouve toujours le moyen de déterrer des succès oubliés ou des pièces obscures servant ses films à merveille. Pour ce classique du septième art, il nous fait redécouvrir Misirlou de Dick Dale, Jungle Boogie de Kool & The Gang et propulse le groupe Urge Overkill dans les palmarès avec la reprise de Girl You’ll Be A Woman Soon de Neil Diamond. L’ingénieuse intégration de dialogues de scènes du film entre les pièces amène une dimension que peu de trames sonores possèdent, on se surprend même à les réciter par cœur, comme le refrain d’une chanson!» — Simon Gagnon
Écouter la trame sonore de Pulp Fiction sur Spotify et Apple Music.
«Aujourd’hui âgé de 88 ans et toujours actif, le compositeur et chef d’orchestre John Williams a fait le bonheur de générations de cinéphiles : il a signé la bande originale de nombreux films à succès, comme E.T., Star Wars, Jaws, Indiana Jones, Schindler’s List et tant d’autres. Avec un style grandiose, Williams confie un rôle-clé à toutes les sections de l’orchestre – dont les cuivres – tout en offrant une place significative aux chœurs. L’album proposé ici est une compilation de ses plus grands succès de 1969 à 1999. Depuis, il a tout de même signé de nouvelles trames sonores fort connues, comme celles de Harry Potter et de The Terminal.» — Francis Patenaude
Écouter John Williams: Greatest Hits 1969-1999 sur Spotify et Apple Music.
«Le duo qui réunit l’harmoniciste Guy Bélanger et le guitariste Claude Fradette a travaillé sur plusieurs bandes sonores québécoises réussies, mais celle-ci a quelque chose de particulier. D’une part, le film est l’œuvre de Louis Bélanger, le frérot de Guy; de l’autre, l’histoire est fortement inspirée de l’histoire de la famille Bélanger et donc un personnage est basé sur Guy. Tout ça vient tisser des liens serrés entre le film et cette musique, qui compte bien sûr une bonne dose de blues, mais également des segments aériens et des passages folk, où l’harmonica de Bélanger est gorgée d’émotion. Trois chansons complètent la musique du duo, dont le classique Summertime, livré par feu Bob Walsh.» — Nicolas Houle
Écouter la trame sonore de Gaz Bar Blues sur Spotify et Apple Music.
«L’histoire de ce film français, paru en 2011, est inspirée de la vie de Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique depuis 1993, et de sa relation avec Abdel Yasmin Sellou, son aide à domicile, dont les rôles sont tenus respectivement par les acteurs François Cluzet et Omar Sy. La bande originale du film est signée par Ludovico Einaudi, compositeur italien néo-classique dont le style musical simple et tonal colle parfaitement au cinéma. Il a d’ailleurs neuf bandes sonores à son actif, en plus de ses nombreuses pièces choisies par les réalisateurs dont, Xavier Dolan pour son film Mommy. Sur la B.O. d’Intouchables, on peut également entendre des pièces de Earth, Wind and Fire, Nina Simone, Bach et Vivaldi.» — Claudie Lapointe
Écouter la trame sonore des Intouchables sur Spotify et Apple Music.
«Pat Metheny a signé plus d’une bande sonore, mais sa meilleure demeure sans conteste celle de The Falcon and The Snowman. Écrite à une période où le Pat Metheny Group était en pleine ascension, ce matériel original est l’occasion d’une collaboration réussie avec David Bowie, ce qui s’est traduit par le succès This Is Not America. Hormis cette pièce entonnée par le Thin White Duke et un psaume mettant à l’avant un chœur, on reconnaît la griffe propre à la collaboration entre Metheny et Lyle Mays de l’époque, à savoir un jazz qui fusionne avec les rythmes sud-américains, à la manière de l’album Offramp, et qui puise même du côté de la programmation, comme sur As Falls Wichita, So Falls Wichita Falls.» — Nicolas Houle
Écouter la trame sonore de The Falcon and the Snowman sur Spotify et Apple Music.
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