Ghostly Kisses Entre mélancolie, réconfort et apesanteur

7 novembre 2020

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue, Les Concerts improbables, Programmation, Vidéo
Écrit par : Nicolas Houle

Entre mélancolie, réconfort et apesanteur

Depuis cinq ans, Ghostly Kisses entonne des airs éthérés, tantôt électro-pop, tantôt acoustiques, qui séduisent un nombre sans cesse grandissant de mélomanes. Le 20 novembre, l’artiste de Québec montera sur les planches du Palais Montcalm, le temps d’un concert en webdiffusion, afin de faire vibrer sa voix unique, entourée de sa formation habituelle et d’un quatuor à cordes.

Si vous êtes nouvellement venu dans l’univers de Ghostly Kisses, sachez que derrière ce nom poétique, tiré des écrits de William Faulkner, ne se cache pas un groupe, mais plutôt l’auteure-compositrice-interprète Margaux Sauvé. Faut-il le rappeler, ses créations se sont faites rapidement remarquer, ici comme ailleurs. En effet, peu après ses débuts, certains titres, comme Empty Note ou Such Words, se sont démarqués au point de cumuler des millions d’écoutes dans la plateforme Spotify.

Dès le départ, il semblait que la démarche de l’artiste était claire et affirmée. Pourtant, celle qui était d’abord violoniste et qui se destinait à des études en psychologie admet qu’elle ne savait pas précisément où elle s’en allait avec ce projet…

«Ça faisait longtemps que je faisais de la musique et je pense que j’ai accumulé beaucoup d’émotions et de choses à l’intérieur de moi qui ont fait que j’étais rendue à devoir les exprimer et c’est par la musique que ça c’est fait, explique-t-elle. Mais le projet a énormément évolué depuis…».

Margaux Sauvé de Ghostly Kisses

Le temps d'une chanson

Rencontrez Margaux Sauvé de Ghostly Kisses… le temps d’une chanson.

La voix d’abord

Ghostly Kisses est devenu le véhicule créatif de Margaux Sauvé. Elle y explore différents territoires musicaux avec son complice, le pianiste et claviériste Louis-Étienne Santais, qui offrira d’ailleurs un segment solo dans son spectacle, donnant un avant-goût de son album solo à venir. Au cœur de la planète Ghostly? La voix unique et cristalline de Margaux, de même que son chant délicat et personnel, qu’elle attribue à la jeune fille timide qu’elle était autant qu’à l’influence du violon, son instrument premier. Curieusement, s’il ne fait nul doute aujourd’hui que son chant est l’un des éléments qui a conquis ses admirateurs et admiratrices, la principale intéressée affirme avoir longtemps pensé qu’elle n’avait pas les qualités requises pour évoluer derrière le micro…

«J’ai commencé à chanter assez tardivement, confie-t-elle. Plus jeune, dans ma tête, pour être une chanteuse, il fallait être à l’image de Céline Dion, qui est forte, qui fonce, qui chante fort. (…) C’est vraiment en le faisant et en ayant des réactions des autres que j’ai compris qu’on peut chanter plus en douceur et être forte quand même ou être leader.»

En douceur

Cette douceur, chère à la chanteuse, est également l’un des traits distinctifs de ses enregistrements. Elle aime aussi évoquer l’image d’une musique avec laquelle on pourrait s’envelopper, qui a quelque chose de réconfortant. À cela s’ajoute une indéniable mélancolie, qui a été, dès le début de l’aventure, l’un des moteurs créatifs.

«J’ai commencé à écrire, à composer et à chanter par un besoin d’exprimer des émotions et un état un peu plus triste que j’avais avant. Ghostly Kisses est un espace où je peux exprimer des choses, des émotions qui m’appartiennent. C’est vraiment comme un espace créatif où je suis dans ma bulle par rapport aux émotions. Quand on a un trop plein, c’est parfois des trucs tristes ou des trucs refoulés, de là vient le côté mélancolique.»

Margaux Sauvé de Ghostly Kisses

L'entrevue complète

Une rencontre avec Nicolas Houle, directeur de la programmation du Palais Montcalm

D’une facette à l’autre

Au fil des ans, Margaux Sauvé a exploré plusieurs facettes de son art, se permettant des reprises, dont une, très personnelle, de Zombie, des Cranberries. Elle a aussi pris un plaisir évident à offrir de nouvelles versions acoustiques et dépouillées de ses compositions, question de revenir aux sources de celles-ci. On pourra apprécier quelques-unes de ces facettes de Ghostly Kisses lorsqu’elle montera sur les planches du Palais Montcalm avec son équipe: on peut s’attendre, certes, au matériel partagé ces dernières années, mais aussi à quelques nouveautés, puisque après avoir jusqu’à maintenant privilégié les mini-albums, la chanteuse planche sur un album complet…

«Le format EP [mini-album] fonctionne très bien dans l’ère d’aujourd’hui, je trouve, avec les plateformes de streaming, constate-t-elle. Ça permet de faire un bout de travail, le partager et d’être toujours dans l’action, mais là on travaille sur un album complet. […] Avec le confinement, on en a profité pour composer et c’était le but cette année de travailler sur l’album complet. C’est la prochaine étape!»

Le concert de Ghostly Kisses sera capté le 20 novembre prochain, à 20h, au Palais Montcalm et pourra être vu où que vous soyez grâce à la diffusion Web. Vous pourrez y assister en direct ou, si vous préférez, en rediffusion à compter de 12h, le lendemain et ce, pour une durée d’une semaine.

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