Steve Hill joue Jimi Hendrix Deux «guitar hero» au sommet

2 décembre 2020

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue, Les Concerts improbables, Programmation, Vidéo
Écrit par : Nicolas Houle

Deux «guitar hero» au sommet

Qui de mieux placé que Steve Hill pour s’attaquer au répertoire de Jimi Hendrix? En cette année qui marque les 50 ans de la disparition du guitar hero, un autre guitar hero fera vibrer, le temps d’un concert virtuel diffusé uniquement le 4 décembre, les Purple Haze, Foxy Lady et autres incontournables du talentueux artiste américain, disparu beaucoup trop tôt.

La pandémie? Rien pour arrêter Steve Hill. Non seulement a-t-il donné des concerts virtuels avec son projet solo, où il assure tous les instruments, mais il vient de lancer un nouvel album, Desert Trip, et il montera sur les planches du Palais Montcalm le 4 décembre, entouré du bassiste Alec McElcheran et du batteur Sam Harrisson afin de célébrer la musique d’une de ses plus grandes influences, qui est même l’une des raisons pour lesquelles il joue de la guitare: Jimi Hendrix.

«Il n’y a pas grand personnage comme ça, souligne-t-il. Dans la guitare, il y a le avant et le après [Hendrix]. Il a pris une musique qui était très terrestre, le blues, […] mais il a amené ça dans la stratosphère! Il en a fait de la science-fiction! Muddy Waters a fait Rollin’ Stone et lui est parti de ça et ç’a donné Voodoo Chile».

Steve Hill

Le temps d'une chanson

Rencontrez Steve Hill… le temps d’une chanson.

Pas d’imitation

À l’instar d’Hendrix, Hill est gaucher, quoiqu’il joue comme un droitier, avec une guitare de droitier. De plus, il pince les cordes, plutôt que d’utiliser un médiator, quoiqu’il peut également très bien utiliser un pick à la manière d’Hendrix. Ces précisions pour dire que même s’il le pouvait, notre homme ne vient pas jouer les imitateurs; là n’est pas du tout le but de la démarche. Il vient plutôt visiter des pièces qui l’ont toujours fait -vibrer. Il le fait dans les règles de l’art, c’est-à-dire en respectant le son – une Fender Stratocaster, un amplificateur Marshall et une pédale Fuzz Face – mais en y mettant sa touche personnelle.

«Je ne suis pas quelqu’un qui copie note pour note, rappelle-t-il. Il y avait beaucoup d’improvisation dans du Hendrix. C’est un vocabulaire que je connais bien, alors si j’improvise là-dedans, je respecte le style.»

Une guitare légendaire

Pour ce concert, qui sera l’histoire d’un seul soir, Steve Hill ressortira sa Fender Stratocaster, une six cordes qui a du vécu. Il l’avait achetée en effet à 19 ans, mais il s’en était défait pour enregistrer la maquette qui lui a permis d’obtenir le contrat de son tout premier album. L’ancien propriétaire du Bistro à Jojo, à Montréal, avait un studio et Hill lui avait payé ses journées d’enregistrement avec sa Stratocaster.

«Ç’a été sur le mur [du Bistro à Jojo] pendant 20 ans, même 25 ans, et à un moment donné, ç’a changé de propriétaire. Je lui ai demandé si ça ne lui tentait pas d’avoir ma flying V en jeans à la place de la Stratocoaster et je l’ai reprise. C’est une 1982, réédition 1957 – les premières réédition américaines –, avec un V neck. Elle ne pèse pas six livres, c’est un charme à jouer!»

Steve Hill

L'entrevue complète

Une rencontre avec Nicolas Houle, directeur de la programmation du Palais Montcalm

Une célébration bien particulière

Jimi Hendrix est une grande source d’inspiration pour Steve Hill, or il ne s’est pas souvent permis de célébrer son répertoire. Ce n’est en effet arrivé qu’un seul soir, il y a six ans, au Festival de jazz de Montréal, à l’occasion d’un spectacle marathon avec Paul DesLauriers, qui a duré 3h40! Hill jouera bien sûr des incontournables, mais se permettra aussi de mettre en lumière les ballades, qu’il estime parmi les plus grandes réussites du défunt, ainsi que des pièces un peu plus obscures. Bref, il s’amusera, une fois de plus, avec cette musique immortelle.

«Quand j’étais ado, ma chambre c’était des posters de Hendrix partout! À 16 ans, j’avais déjà 47 cassettes de Hendrix alors qu’il a sorti trois albums de son vivant! Je l’ai étudié beaucoup et encore, après toutes ces années, j’en écoute beaucoup et je suis encore surpris du talent et de la qualité de sa musique.»


Le concert de Steve Hill sera diffusé une seul fois: le 4 décembre prochain, à 20h, au Palais Montcalm et pourra être vu où que vous soyez grâce à la diffusion Web.

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