Louis-Étienne Santais et Tambour Un grand rendez-vous néo-classique

2 février 2021

Catégorie Le Journal de Nicolas Houle
Types Entrevue, Programmation, Vidéo
Écrit par : Nicolas Houle

Un grand rendez-vous néo-classique

Louis-Étienne Santais s’est fait connaître comme la moitié du duo Fjord, puis comme le compagnon d’armes de Ghostly Kisses, mais ces jours-ci, c’est sous son propre nom qu’il partage ses compositions à teneur néo-classique. Le 4 février prochain, il montera sur les planches du Palais Montcalm, le temps d’un concert en webdiffusion, question de partager les titres de Reflection I accompagné d’une section de cordes, dans le cadre d’un programme double qui mettra à l’affiche le tout aussi talentueux Tambour, alias Simon Leoza.

Si on le voit officier derrière les claviers, c’est pourtant en percussions que Santais a étudié, une trajectoire qui n’est pas sans rappeler celle d’un autre artiste du genre, l’Islandais Ólafur Arnalds, qui a manié les baguettes avant de briller dans sa carrière de pianiste. Pour sa part, Santais a toujours mis le piano à contribution, s’en servant comme pour composer, y compris pour ses projets en électro pop. Or peu à peu – parfois au fil de ses insomnies qu’il combattait en pianotant – ses créations l’ont mené dans une direction particulière.

Louis-Étienne Santais

Le temps d'une chanson

Rencontrez Louis-Étienne Santais… le temps d’une chanson.

«Je me suis retrouvé éventuellement avec une collection de pièces qui étaient plus adaptées à trouver une mélodie au piano qu’à mettre une voix en valeur», précise-t-il.

Ces compositions sont nées au fil des neuf dernières années et sont associées à différents moments qu’a vécus le pianiste de Québec. Dans le lot, plusieurs se distinguent par leur côté intime, qu’il s’agisse de Father, dédiée à son père, disparu prématurément, ou de Berlin, Ontario, un hommage à son défunt grand-père: «c’était un musicien; c’était un organiste qui m’a vraiment beaucoup inspiré et qui m’a conforté dans mon choix de carrière», souligne le principal intéressé.

Piano intimiste

Pour bien rendre son matériel, Santais a développé un son feutré, où l’usage de la sourdine apparaît incontournable. Fasciné par le son que le milieu néo-classique, en particulier Alexandra Stréliski, avait mis de l’avant, il n’a pas hésité à contacter la pianiste afin de pouvoir exploiter à son tour cette sonorité et la mettre à sa main.

«J’avais vraiment une curiosité par rapport à l’esthétique que ça donnait et aux techniques d’enregistrement qui devaient être mises en place pour pouvoir enregistrer un piano qui est très, très intime, qui sonne super doux», indique-t-il.

Avec Fjord, puis avec Ghostly Kisses, le compositeur et pianiste a connu des chiffres d’écoute en ligne spectaculaires, atteignant les millions. L’exploit se répète avec son extrait Augustines, qui en très peu de temps a atteint près de 4 millions d’écoute. On pourra sous doute comprendre comment il a su ravir autant d’auditeur lorsque le musicien interprétera les titres de Reflection I le 4 février prochain, entouré d’une section de cordes, ainsi que de Margaux Sauvé, de Ghostly Kisses, au chant.

Simon Leoza alias Tambour

Ce concert aura lieu dans le cadre d’un programme double où l’on pourra également entendre Simon Leoza, qui s’est fait connaître ces dernières années sous le nom d’artiste Tambour. Leoza sera entouré d’une section de cordes, ce qui ne l’empêchera pas d’ajouter une dimension électronique à sa proposition. Ces dernières années, cet artiste montréalais s’est distingué avec divers projets, faisant lui aussi des scores enviables dans les plateformes d’écoute en ligne, en plus de signer les musiques de courts-métrages et de pièces de théâtre. Son mini-album Constellations (ou comment arrêter le temps), figure assurément parmi ses belles réussites et laisse présager le meilleur pour Albatross, son premier album complet, attendu pour le 30 avril prochain.

Au fil des ans, le Palais Montcalm a toujours été sensible à la mouvance néo-classique, accueillant les Jean-Michel Blais, Ludovico Enaudi, Nils Frahm, Ólafur Arnalds ou encore Alexandra Stréliski. Ce programme double s’inscrit dans cette lignée, permettant de découvrir deux talents du genre en pleine ascension.

Le concert Une soirée néo-classique avec Tambour et Louis-Étienne Santais sera diffusé le 4 février 2021, à 20h, au Palais Montcalm et pourra être vu où que vous soyez grâce à la diffusion Web. Vous pourrez y assister en direct ou, si vous préférez, en rediffusion à compter de 12h, le lendemain et ce, jusqu’au 1er mai 2021.

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